Les Brèves – 15 mai : De l’attente à la rencontre…

L’attente. Le soleil alternait encore hier avec les gouttes de pluie. Ça va pousser. Les organismes vivants sont sur le point d’accoucher… A quelques jours de la mise bas de ma chienne Gaëlice, du branle-bas de combat et du foisonnement que va nous offrir la biodiversité des Journées de Courson, j’œuvre au jardin à la sélection non-naturelle : le désherbage ! Eh oui encore et toujours ! Je prélève des plantes au profit d’autres ! En plein massif dit « de Courson », j’essaie de prélever renoncules, chiendent et autres herbes tout en préservant des semis spontanés tels que les cosmos. Je suis en même temps à la recherche (désespérée ?) d’un semis du Rudbeckia ‘Prairie Glow’. Pour le moment l’avis de recherche reste sans réponse.

Ce matin, je m’apprêtais à enfoncer ma pellette sous les racines d’une « mauvaise herbe » quand je me relevais dans un sursaut ! Se dorait sur la terre réchauffée un lézard vert (Lacerta bilineata) ! Nous l’avions déjà croisé l’an dernier au beau milieu de la densité du chèvrefeuille. Il mesure à peu près 25 cm de long avec une longue queue. Il est vert fluo avec des points noirs sur le dos. Il fait le caméléon en se confondant avec le vert environnant. Apparemment, ce serait une femelle. Sans doute vient-elle de sortir de son hibernation de cinq mois qui s’achève fin avril. Peut-être va-t-elle elle aussi devenir maman en pondant pas moins d’une dizaine d’œufs.  Ce petit reptile généralement présent dans le sud de la France est protégé. C’est donc certainement une chance de le croiser dans son jardin ! Son habitat naturel est bord de chemins, talus, lisières de bois et prairies. Dans une végétation abondante. Je suis ravi qu’il ait choisi notre prairie ! Cependant, je préfère garder mes distances même en sachant qu’il n’est pas venimeux. Sa morsure est néanmoins  douloureuse. De plus, il ne vous lâche pas comme ça sauf on lui caressant sous la gorge ! Donc ce matin je n’ai pas voulu tester : avec un tuteur je l’ai gentiment fait fuir vers le choisya. Peut-être y a-t-il grimpé comme il sait si bien le faire en se fondant dans le feuillage. Espérant qu’il mange quantité d’insectes, coléoptères, mollusques, autres lézards… à défaut de se faire dévorer lui-même par son principal prédateur,  la couleuvre verte et jaune que nous ne sommes pas pressés de rencontrer non plus dans notre prairie si accueillante apparemment !

Lacerta

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