Chapitre 2 : Révélation

Il y a quelques temps maintenant alors que je parcourais la campagne sarthoise pour un emploi de recenseur de végétation chez ERDF, j’ai ressenti comme un écrasement de la nature laquelle reprenait vie après un dur et long hiver. C’était d’une violence inouïe cette exubérance.

Il parait que notre regard change sur le paysage quand on devient paysagiste. Notre regard devient celui d’un artiste. Il est vrai que l’on évolue : passer des pélargoniums en jardinières aux plantes vivaces et variétés de graminées est un grand écart. Il y a encore peu, je juxtaposais les plantes jusqu’à une… révélation !

J’ai toujours aimé les plantes volubiles. Les envahissantes. Celles qui se ressèment. Petits, chez mes grands-parents en Mayenne, on jouait sous les marronniers auprès de vieilles Peugeot laissées à l’abandon. La nature ayant repris ses droits. Les carcasses camouflées sous une végétation. C’était la friche. Petit, je me souviens des balades sur le chemin menant à la ferme Nogé avec cueillette de fleurs sauvages sur les bords des fossés.

Aujourd’hui, il est moins facile de retrouver cet univers. Le jardin au naturel. Première nécessité, le zéro phyto, à laquelle je m’applique sans relâche. Alors forcément cela implique paillage (avec tonte sèche, tapis de feuilles, cartons…), désherbage manuel (notre principale activité à vrai dire au jardin) ou bien l’acceptation de ces fameuses « mauvaises herbes », disons plutôt comme les savants « les adventices ». On l’aura compris, un jardin tiré au cordeau sans un brin d’herbe, ce n’est pas le nôtre !

Heureusement, depuis quelques années, il n’y a pas que de l’herbe ! Quoique pas mal de graminées tout de même ! Mais aussi des vivaces, plutôt des vivaces hautes. Les Jardins de Calipso manquent de verticalité. Une erreur. Lors de la création du jardin, il aurait fallu que je plante d’abord les arbres. L’ombre est une des clés, à mon avis, de la réussite d’un beau jardin. Alors, depuis deux ans, j’essaie de planter tout bêtement des arbres ! Pour en citer quelques-uns acquis dernièrement : Quercus phellos, Prunus serrulata ‘Accolade’, Magnolia x soulangeana. Ceux à venir, j’espère : Malus perpetu ‘Everest’, Pyrus calleryana ‘Chanticleer’. Ceux que j’ai bouturé : Sambucus nigra ‘Black Lace’, Pittosporum tenuifolium ‘Variegatum’, Liquidambar styraciflua.

Grâce aux Journées des Plantes de Courson auxquelles nous avons assistées l’année dernière, nous avons pu acquérir pas mal de plantes vivaces et graminées : Rudbeckia ‘Prairie Glow’, Veronica spicata ‘First Love’, Veronicastrum v. ‘Album’, Eupatorium ‘Chocolate’, Stipa gigantea, Eragrostis trichoides, Aster lateriflorus ‘Lady in Black’, Astrantia major ‘Ruby Star’, Salvia nemerosa ‘Caradonna’ (version printemps) ; Heuchera ‘Cherry Cola’, Heuchera ‘Peach Flambe’, Persicaria amplexicaulis ‘Orange Field’, Molinia ‘Ponts-de-Cé’, Stipa brachytricha, Echinacea ‘Green Envy’, Sedum, Aster… (version automne). Puis, nous en reparlerons, d’autres acquisitions aux Pépinières Lepage, à Daoust Pépiniériste et à la manifestation mancelle « Entre Cours et Jardins ».

Tout ceci pour dire que nous avons commencé un grand chantier de plantations au jardin. Seulement, toujours avec une superposition de plantes que l’on aime, souvent un seul sujet d’une variété. Erreur !
Sans le savoir, j’ai été toujours attiré par le jardin dit naturaliste. J’apprécie de me rendre à la médiathèque Louis-Aragon au Mans. J’avais effectué des recherches sur ce type de jardin, jardin naturaliste. Des noms se sont imposés : Gertrude Jekyll (pionnière), Christopher Bradley-Hole, Noël Kingsbury, Piet Oudolf (chef de file)… Plus tard, ma curiosité m’a poussé à lire en décembre dernier : Plantations, nouvelles perspectives de Noël Kingsbury et Piet Oudolf.

Plantations-nouvelles-perspectives

Ce livre a été un choc. D’une violence inouïe, d’un bonheur envahissant ! Aujourd’hui, j’ai hâte de revoir mes massifs. Ma pensée a évolué, la révolution est en marche. L’envie. Avec le printemps qui pointe déjà à la porte des Jardins de Calipso. La philosophie du jardin naturaliste, je vais la faire mienne. Et me conduire en bon disciple, cherchant sa propre voie.

Bref, ce livre aura été la révélation…sans doute jusqu’à la prochaine !

Un jardin japonisant So’ Toulouse !

 

Nos petits périples dans l’hexagone sont toujours une formidable excuse pour aller voir un jardin, remarquable ou non. En 2013, nous avons eu l’opportunité de nous rendre pendant l’hiver en Alsace et d’y admirer les superbes paysages des Vosges sous la brume. Avant, en septembre, nous avons adoré les sentiers côtiers du Finistère qui nous ont conduits sous un soleil de plomb à la pointe du Raz. Avant l’aventure bretonne, en juin, nous avons découvert le Périgord noir, vallonné de vert.

La Dordogne nous a faits voyager : le château de Beynac nous surplombant. Citons La Roque-Gageac, Castelnaud-la-Chapelle, Domme ou encore Limeuil au confluent de la Dordogne et de la Vézère. Limeuil où nous avons vu Les jardins panoramiques sous la pluie, un jardin avec une vue effectivement imprenable sur l’union d’un fleuve et d’une rivière ; quelques plantes aromatiques et d’autres à usage tinctorial. Poursuivons : Marqueyssac et son jardin contemporain d’une multitude de buis taillés en forme sur lequel nous ferons une part belle dans une autre édition.

Sur la route du retour, nous avons eu l’heureuse surprise de passer par le Tarn et Cordes-sur-Ciel. Fortuitement, nous avons fait une halte dans un autre jardin labellisé, Jardin des Paradis, conçu par les deux architectes-paysagistes de talent Eric Ossart et Arnaud Maurières. Jardin qui a été pour nous un sacré coup de cœur et sur lequel bien entendu nous consacrerons, bientôt, un focus.

Entre temps, à une heure de ce Jardin des Paradis et de Cordes sur Ciel, nous sommes à Toulouse, la ville rose, sous un ciel gris. C’est également par hasard que nous pénétrons dans le Jardin « japonais » de Compans-Caffarelli, jardin public et jardin remarquable. C’est ici que nous faisons une pause, une pause zen !

Je suis tout de suite émerveillé par la sérénité, l’immensité presque au sens propre, de ce jardin sec. Jardin de graviers blancs et de rochers. Devant cette grandeur, cette sobriété, je revois le Vallon du Dragon d’Erik Borja, jardin « japonais » intégré –pour le 150ème anniversaire – à la Bambouseraie Prafrance d’Anduze. Seulement, je dois avouer que je n’ai pas le souvenir d’avoir été déjà transporté d’un si grand jardin sec. Un chat semblait régner en maître sur cette rivière de galets blancs. Nous nous sommes installés, assis en tailleur, sur le plancher du pavillon de thé.

Des employés du parc veillent au silence et à la quiétude du lieu. Ils sont un peu comme des moines bouddhistes. J’imagine alors qu’ils ratissent chaque jour, comme le veut le rituel spirituel, l’étendue plane de kaolin. Façonnant l’impression de vagues. Le mouvement dans l’inertie du minéral.

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D’une taille plus modeste, les Jardins de Calipso accueillent aussi un jardin zen ou jardin sec (karesansui). Du sable concassé blanc fait office de kaolin. Plus difficile avec d’esquisser des vagues. Il ne répond pas aux règles précises de la tradition des jardins secs japonais. Il se veut d’inspiration et contemporain puisqu’il possède un relief minimaliste en la présence d’un étang de galets gris, jouant les contrastes. D’un côté de l’étang a été planté un Acer palmatum, de l’autre une mini forêt de Stipa tenuifolia. Un écran de bambou (Phyllostachys aurea et Phyllostachys nigra) forme le second plan. L’arrière-plan étant une haie bocagère.

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Mais où sont donc passées les carpes koï ?, direz-vous !

Tout simplement dans un bassin à la forme géométrique cubique, miroir d’eau posé quasiment à l’opposé du jardin… Mais ceci est une autre histoire…

 

 

Calipso

La plaine de Conlie est un no man’s land. Le chemin boueux, qui nous a conduit plus d’une fois vers Grillemont, tu le redoutais petite. Déjà fière de ta robe tricolore comme une petite princesse, tu avais fini par apprivoiser la terre, les éclaboussures et les champs. Cette terre, c’était bien la tienne. Ta masse noire se découpait sur l’horizon où le TGV serpente. La route était ta limite mais le paysage que je construisais autour de toi t’appartenait déjà. J’aimais te voir te rouler dans l’herbe au milieu des cercles. Tu assistais avec douceur et impérialisme à ma folie. Cette terre était la tienne mais comment t’y faire demeurer ?

Les causses, dans l’Aveyron, ont emprisonné ton dernier souffle de liberté. Estaing m’a arraché à toi, comme une coulure dans ma vie, tout le long de son ruisseau. Je n’ai pu te ramener chez toi, sur ta terre, vulgaire plaine de Conlie. Plus que jamais mon no man’s land, après ce retour d’Aveyron.

J’ai retiré le vieux portail de bois, pourri. Comme pour me libérer. Ou te laisser partir. Te rendre ce qui t’appartenait déjà. D’une vieille traverse rognée par le temps, je décide d’en faire un totem. Là, j’y grave au couteau de sculpteur les mots « Les Jardins… ». Cela reste inachevé.

Tu n’appartiens plus à cette terre. Pourtant tu y es partout. Tu y flottes, ma Calipso.  A mes côtés, tu as choisi l’inachèvement pour me signifier que rien n’est fini, pour me signifier qu’il faut redessiner, pour me signifier qu’il faut toujours recommencer, toujours réinventer.

Le nom sera donc gravé dans cette vieille traverse, de façon immuable, pour que tu t’élèves à mes côtés dès l’entrée du jardin. « Les Jardins de Calipso ».

Calipso

En ton souvenir, ont été imaginés et réalisés le bassin (jardin de vie aquatique), le jardin japonisant (jardin sec et blanc), le potager (un jardin à la Mondrian), des jachères fleuries et bien d’autres jardins à venir…

Sur le chemin, nos silhouettes d’homme et de chienne sont encore imprimées ; vagabondes dans nos solitudes.

CHAPITRE 1 : Cercles entrelacés

I

La patience. Il faut attendre un bon quart d’heure avant de voir apparaitre de l’eau trouble un nuage irisé. Pendant quelques minutes, les flocons flottent, de mille couleurs, sur la surface de l’eau. Dans une explosion jusqu’aux pieds des pondeteria. Sur le banc, assis à côté l’un de l’autre, nous attendons. Les soirs d’été, nous laissons le miroir d’eau carré nous contempler. Benoit boit sa bière. Le noyer se découpe comme une ombre chinoise. Et puis, enfin, les voilà. D’abord, le plus repérable, le gros poisson bien rouge. L’argenté suit. Goulument, la tricolore claque la surface de son poids de sumo. A l’écart, il y a la bicolore noire et orange. Solitaire. Elles s’habituent, le temps d’un coucher de soleil estival, à notre présence. Leurs bouches ouvertes avalent, gloutonnent. C’est la danse nocturne, c’est la métaphysique des tubes. Elles absorbent l’ombre. Des demi-dieux, nos capes koï. Alors, nos gestes lents de simples mortels les rappellent dans les méandres profonds de l’éternité du miroir d’eau. Ce miroir qui reflète le monde, notre microcosme : les Jardins de Calipso. Les quelques bulles se dissipent. Le crapaud, suspendu par le fil de sa patte à une feuille de nénuphar, garde son immobilisme. Un, deux, trois : Soleil ! Les calamagrostis bruissent dans la brise. Les chauves-souris, pipistrelles sans doute, froissent leur cape au ras de nos têtes. Ah, j’oubliais le protagoniste nomade, cette libellule tigrée or et bleue qui sort d’on ne sait z’où ! Elle grésille, de ses battements d’ailes. Comme la fée clochette. Tout s’éloigne dans le ciel du miroir. Les volutes de fumée qu’expire Benoît enveloppent la lune et les étoiles d’un mois d’août. Le jardin est notre histoire que nous allons vous conter.

            Métaphysique des tubes

II

Le chemin est la frontière. J’y suis arrivé la première fois en opel tigra bleue, en hiver. Je me rappelle encore du portail pourri en bois ouvert sur la cour. Vide. Un reste de gravier gris pilonnés par le passage des voitures garées au fond de la cour. Je viens pour louer. La maison est vieille avec ses poutres foncées au plafond et ses tomettes rouges au sol. Il faut traverser le chemin qui mène aux champs de céréales pour voir le terrain. De l’autre côté. La maison sur une commune, le champ en friche de mille mètres carrés environ sur une autre. Ce sera deux mondes.

Pour le moment, dans le froid de novembre, je découvre une petite prairie non fauchée close de haies, plutôt de ronciers. Deux cerisiers en émergent aux antipodes. Un noyer a pris ses aises dans la haie mitoyenne avec mes futurs voisins. Il semble être au centre de tout. De tout ce rien. Le jardin est un champ rectangulaire laissé à l’abandon. Il y a quelques années, un vieil homme le cultivait en potager, déclare le propriétaire. Je pense souvent à la renaissance. Il y avait eu. Il n’y avait plus. Plutôt la nature avait repris.

Ce qui semble être le néant est rempli.

L’herbe était haute. Il fallait faire le vide. La main posée pour la première fois sur ce jardin fut donc meurtrière. L’arme, un pulvé. Puis la débroussailleuse trancha, telle une assoiffée sanguinaire, l’épaisseur des ronciers et aubépines. Après des jours, le feu vint parachever la fête, dans les branchages. Je fis place nette. Le jardin serait à nouveau ouvert. En contrebas, le chemin demeurait la frontière. La cour désertique accueillait déjà le Pinus mugo Mughus, les quatre buis parallèle au muret au chapeau d’ardoises. Un laurier sauce, un romarin, une sauge le long de l’atelier. Un rosier grimpant orangé sur la petite dépendance. Non loin, le Phillostachys nigra serait près du puits. Le cytisus ‘Zeelandia ‘ (mort depuis) s’embraserait près de la porte d’entrée. Trois pas japonais pour nous mener à l’intérieur. La Campsis grandiflora ‘Mme Galen’ montrerait sous peu sa volubilité près du portail. C’était une esquisse.

Le tableau n’a eu de cesse d’être en mouvement depuis.

Car du rien naquit tout le reste.

Ce chemin aujourd’hui, Benoit et Moi, nous le traversons chaque jour pour passer la frontière. Nous sommes ces passe-murailles qui cherchent à planter de ci de là des petits riens qui feront notre tout.  

III

Les cercles.

Le rectangle. Plutôt une sorte de parallélépipède au milieu des champs céréaliers sarthois, à ciel ouvert. Coucher sur une feuille A4 des lignes. De ce lieu cloîtré, vous allez créer. Dessiner de votre main le Big Bang. Il vous faudra rejoindre l’infini.

Vous voulez exploser l’espace clos. Déborder. Se dessinent alors dans votre imaginaire et sous la courbe du crayon, trois cercles entrecroisés dans lesquels l’être pénètrera du plus petit au plus grand. Le troisième, le plus grand, sera comme inachevé. Ouvert sur la parcelle voisine, le monde d’à côté. Finalement, l’idée vous plaira. Vous y verrez des signes. Ces trois disques feront comme éternellement une éclipse. Un alignement de trois astres. Une planète, une lune, un soleil. La planète ne sera pas la planète bleue, la lune ne sera pas rousse et le soleil ne sera pas jaune comme sur les dessins d’enfants. Tout ici sera vert gazon.

Le noyer vient ombrager le dernier disque. Lui-même étant au milieu de la haie mitoyenne, il se plante alors en un point fixe sur un de la multitude de cercles invisibles que crée, d’un coup, mon fer à béton ; lequel devient le centre où fusent les rayons. Mon fer à béton piqué dans la terre et relié à une corde représente alors, dans l’espace, un compas géant. Les courbes que je dessine creusent des sillons. Le filet. Sur le contre-filet plus tard se sèmeront autant de graines comme autant d’étoiles.

La matrice fut ainsi créée. Trois rouages. L’engrenage commença. La spirale.

De ces trois bulles flottantes, siamoises, parsemées au vent, vous vous téléportez dans une station spatiale où gravitent tout autour des modules : d’abord le potager, à l’ouest, en forme de drapeau avec une croix scandinave que l’on emprunte comme une allée enherbée. La quatrième branche s’étire pour former une nef par laquelle vous pénètrerez. La nourriture terrestre dans un temple cerné de Buxus sempervirens. Ensuite, le reste de l’espace laisse place dans un premier temps à de la jachère. Viendra le temps, au fil des saisons, d’un carré miroir d’eau aux limites de la courbe du grand cercle. Au fond, comme détachée, une goutte d’eau engazonnée pour un jardin intimiste avec fenêtre sur la campagne. S’érigeront aussi tels des menhirs bien éphémères des piquets de châtaignier, clôture ne retenant rien. Ne servant à rien, sinon à soutenir  Clématis ‘Early Sensation’ et Passiflora caerulea .

Comme à votre habitude vous restez immobile planté là comme  cette libellule-tigre posée au-dessus des étamines. Celle-ci éparpille dans son vol le pollen. Tout ceci se dérobe, se diffuse en dehors du cadre : hors-champ. Eclaboussé de forme de vies. Vous vous fondez, je me fonde. Dans le paysage. Pour peu que vous vous réveilliez, je me croirais dans le jardin… planétaire…

Jardins de simples…amateurs

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Dans notre belle France (et Navarre), des jardins exceptionnels sont regroupés sous le label « Jardins remarquables » pour notre plus grand plaisir des yeux. Il n’y a pas de vacances, de congés de fin de semaine où je ne me précipite à la recherche d’une visite de l’un d’entre eux. J’essaierais d’ailleurs, dans la limite de mes connaissances informatiques, de créer un lien (voire un top 10 !) des jardins remarquables visités. Ces jardins remarquables sont souvent de vrais petits écrins de beauté, maîtrisés, façonnés par la main de l’Homme. Un jardinier. Un jardinier ou des jardiniers qui ont su (voulu) se soumettre à des règles et conditions strictes pour obtenir ce label.

Mon but, avec ce blog jARDINS (non) reMARQUAbleS, est d’affranchir le jardin de toutes règles ou conditions. Le souhait est que des jardiniers amateurs puissent parler et faire visiter leur jardin sous aucun label, dans la gratuité la plus totale. C’est l’envie de voir les jardins ouverts et remplis de libertéS ! C’est vous donner des conseils, me poser des questions auxquelles vous aurez des réponses. C’est publier les photos de votre jardin anonyme. C’est un peu un jardin partagé… virtuellement.

Allons voir les vrais jardins, ceux qui ne sont pas labelisés donc, ceux qui ne sont pas super entretenus, ceux qui n’ont pas forcément des sujets de collection. C’est-à-dire le jardin de Monsieur Tout-le-Monde avec ses ratés, ses herbes folles, avec ou sans plan de conception, avec ses 4 mètres carrés ou ses 8 hectares, avec son ombre ou son plein soleil, sa glaise ou sa tourbe, son silence ou son vacarme, son ça pousse ou ça pousse pas, son Stéphane sans Noëlle ou Noëlle sans Stéphane, ses pesticides ou sans je préfère, un Cornus controversa ‘Variegata’ ou non ! Bref, allons voir nos jardins qui n’ont aucun intérêt sauf celui de s’y sentir bien et d’y créer notre petit eden, notre petit monde rien qu’à nous !